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A 45, un projet d' autoroute qui va faire des vagues

Après la signature par le gouvernement de la déclaration d' utilité publique de l' A45, le Préfet de la Région Rhône-Alpes, Jacques Gérault, a tenu à justifier ce très controversé projet d' autoroute entre Lyon, Saint Etienne et Le Puy.


Sécurité et développement économique.
Les défenseurs du projet font état d' un "sondage représentatif de 70000 chefs d' entreprises" favorables à sa construction. Pour eux, "il doit permette à Lyon et à Saint Etienne de poursuivre leur développement et leur coopération". Le préfet met aussi l' accent sur l' insécurité et le danger représentés par la route actuelle, totalement saturée. Il rappelle que ce projet d' autoroute a été "acté" de longue date, et que la DUP devrait lui permettre de voir le jour.

Les détracteurs ne désarment pas
A ce propos, l'Association de Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais, représentée par Noël Collomb, dénonce avec France Nature Environnement, la FRAPNA, la "Sauvegarde des Coteaux du Jarez", et DARLY (se Déplacer Autrement dans la Région Lyonnaise) une opération "conçue à l'époque où le baril de pétrole était à moins de 30 dollars alors qu'il dépassera 200 dollars d'ici la fin 2008". "Cest un projet du siècle passé et il doit être abandonné en faveur des transports en commun. Tous les projets autoroutiers devraient être réexaminés au profit d'une autre politique des transports réellement respectueuse de l'environnement" ajoute ce collectif d' associations.

Grenelle de l' environnement
Aux opposants à l' autoroute qui s' appuient sur les conclusions du Grenelle de l' environnement pour dénoncer le double langage de l' Etat, le Préfet objecte que "sur la période 2007-2013, l'État développera le transport ferroviaire en investissant sur les gares de Perrache, Part-Dieu et Saint-Étienne Châteaucreux ainsi que sur le raccordement de Givors". Pour lui, l' autoroute ne remet pas en cause d' autres grands projets comme le contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise "qui accentuera également la croissance de ce mode de transport, pour les voyageurs et les marchandises".
Un projet non financé
Reste le coût de l' autoroute. Près de 300 Millions d' Euros selon les plus optimistes, que l' Etat n' a semble t' il pas les moyens de payer ; les chefs d' entreprise sondés par l' Ifop pensent qu' elle pourrait se financer par un péage de 5 euros ; de son côté, le Grand Lyon n' est pas vraiment opposé au projet mais n' a pas prévu de le financer, surtout si il n' inclue pas une "bretelle de détournement" du flux de véhicules au moment de l' arrivée à Lyon.

Les Verts Rhône-Alpes choisissent l' ironie
Pour les élus Verts au Conseil Régional, deux hypothèses sont possibles : "une A 45 virtuelle : personne ne dégage les 1,4 milliards nécessaires au financement du bidule, le ministre (avec la Déclaration d' Utilité Publique NDLR) s’est débarrassé de « la patate chaude » ; ou une belle piste cyclable : 48 km de bitume seront ainsi offerts aux générations futures, à leurs chars à voile, leurs skates, leurs rollers, leurs vélos…"

Commentaires

  1. Habitant la région je peux dire que j'en ai plus que ras le bol de cette autoroute saturée à outrance. J'aimerai savoir d'ailleurs le nombres
    d'accidents et de victimes qui en découle chaque année.
    C'est bien simple, le soir quand je reviens du boulot je passe par la campagne. J'ai essayé le matin, mais avec les virages c'est hard quand on dort encore à moitié.
    Saint Etienne ou Lyon, j' y monte le moins souvent possible.
    Alors les écologistes sont bien gentils, mais on fait comment quand on bosse non pas à St Etienne mais dans une ville avoisinante ????

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