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TCL : les Verts en campagne pour le ticket à un euro

A Lyon, les Verts font partie de presque tous les exécutifs. Avec des représentants dans la ville de Lyon, celle de Villeurbanne et la plupart des communes de l'Est lyonnais, les écologistes sont aussi présents au Conseil Régional et dans les secteurs clés des transports comme les TCL, le Sytral ou la Communauté Urbaine.

Mais être présent ne veut pas dire "diriger" la politique de ces structures. Tout au plus se sentent t'ils "influents", tant leurs idées, encore considérées comme loufoques il y a une vingtaine d' année, ont été intégrées par les acteurs du pouvoir.
Mais si il ne se passe pas un jour sans que le Préfet, le président du Conseil Régional ou celui du Département parlent de quelque chose de "durable" (celà peut aller du développement à l' emploi en passant par le logement), les Verts considèrent qu'il y a encore beaucoup à faire pour passer de la parole aux actes !
Baisser les tarifs des transports collectifs
La campagne qu'ils viennent de lancer n' a rien de révolutionnaire. Il s'agirait de faire baisser de 10% le prix du ticket TCL pour le ramener à 1 euro, passer l’abonnement à 30 euros au lieu de 47,30 euros et créer un pass à 20 euros pour les personnes non imposables ! (Rappelons que les titulaires du RMI payent actuellement un abonnement de 8,30 Euros).
Concrètement, une pétition circule et 20 000 "tickets verts" (non utilisables bien sûr) ont été distribués aux usagers durant la semaine du transport.

Une mesure "facile" à financer
Pour Monique Cosson, secrétaire départementale des Verts, une telle réduction des tarifs ne serait pas très difficile à gérer de la part des Transports en Commun Lyonnais, d' autant qu' elle permettrait d' atteindre un "seuil et de séduire de nouveaux utilisateurs”.

Un effet psychologique du prix
“Il y a un effet psychologique du prix... Avec le ticket à un euro, nous sommes sûrs que beaucoup de personnes seraient prêtes à laisser leur voiture au garage", déclare Beatrice Vessilier, élue de Villeurbane et déléguée au Sytral (Syndicat des Transports Lyonnais). Car, comme l'ajoute le permanent des Verts Serge Perrin, élu lui-même à St Fons, "actuellement les gens sont déjà gagnants financièrement en utilisant les transports en commun, mais il manque le petit déclic supplémentaire. Et le ticket à un Euro pourrait favoriser ce déclic".

Contre certains investissements lourds et inutiles
Alors comment financer cette baisse ? Les Verts estiment entre 40 et 45 millions d’euros le manque à gagner pour le Sytral, soit 30% des 150 millions d’euros que génère la billettique TCL. D' un côté ils misent, on l' a vu, sur une augmentation du trafic, de l' autre sur un gain de productivité : Béatrice Vessilier rappelle que la réduction du nombre de voitures en circulation augmente automatiquement la vitesse des transports en commun. Des études du Sytral ont d'ailleurs montré qu' un km/heure de vitesse moyenne gagné par les bus réduit la facture de plusieurs centaines de milliers d' Euros. Un véritable cercle vertueux !
Des idées de bon sens qui s'appuient sur les besoins des usagers
Et puis il y a l' autre cheval de bataille des Verts : l’abandon de grands projets "inutiles", comme le Contournement de l'Ouest Lyonnais (TOP), ou d' autres investissements très importants financièrement et qui n' ont pas leur contrepartie pour le public. "Plutôt que développer des projets aussi coûteux, il faudrait commencer par proposer un service efficace de banlieue à banlieue", rappelle l' élu de Saint-Fons. "En faisant des efforts sur la billetique on pourrait par exemple permettre aux usagers d'utiliser alternativement le bus ou le TER lorsque celà leur convient mieux". Encore faut t'il que les gares de banlieues soient ouvertes en journée pour accéder aux trains !
Le péage en ville, "oui mais..."
Il est question depuis quelques temps d' instaurer un péage pour l' entrée en ville. Sur ce sujet les Verts se veulent prudents et dubitatifs ; ils se disent plutôt favorables à l' instauration d'une vignette de 30 euros, mais qui donnerait accès au réseau TCL. Pour que ce péage ne soit pas perçu comme une taxe aux banlieusards. Là encore un cercle vertueux !

Commentaires

  1. Le ticket à 1 euro ! mais c’est hors de prix... LA solution serait le ticket "bleu" gratuit naturellement, pour réellement inciter les gens à délaisser leur voiture.
    J’y verrais également joint à ce ticket un bon pour un repas bio avec 5 légumes par jour, gratuit également, pour inciter les gens à manger mieux ( la guerre aux obèses est déclarée). Egalement un bon pour garder les enfants en garderie, gratuitement, avec possibilité aux parents de passer quelques nuitées gratuites à l’hotel après une soirée culturelle offerte par la municipalité...
    Bref la vie en "bleu"...
    D’autant que le financement est facile: un péage à l’entrée de la ville pour les non résidents, bref les gens de passage qui viennent polluer la ville avec leur voiture ! Bon, s’il manque quelques euros, faire payer les patrons qui s’enrichissent sur le dos des citoyens sans oublier l’état qui s’engraisse avec nos impots et qui ne montre pas l’exemple.

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  2. Le problème des transports en commun à Lyon, c'est leur prix et la qualité de l’offre :
    S’attaquer au prix c’est bien. Mais ce n’est pas suffisant.
    L’essentielle de l’offre en transports en communs est concentrée dans l’hypercentre. Or il existe des zones d’activité en dehors de cet hypercentre. Et là pas moyen de s’y rendre.
    La preuve de cette concentration c’est le Tram: les lignes de Tram doublent les lignes de métro. Elles ne servent à rien à part contenter les claustrophobes, et permettre au maire de poser pour les magazines "citoyens" (dont aucun des rédacteurs n’habite la Citée d’ailleurs... on ne se mélange pas à la plèbe mais on prétend bien la connaitre)
    Donc voiture obligatoire pour aller à certains endroits.
    D’autre part la plupart des lignes de bus "s’arrêtent" ou quasiment à 20h00. Donc voiture obligatoire à certaines heures.
    Je constate également que les Verts sont en vacances de fin juin à début septembre. Pour dire qu’il n’y a pas besoin de contournement Ouest, c’est qu’ils ne respirent pas beaucoup l’air lyonnais de Fourvières pendant les transhumances estivales.

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  3. La grande majorité des transports urbains sont gérés par des sociétés privées. Par exemple Keolis (la plus tentaculaire):
    http://www.keolis.com/monde/fr...(pour voir ses implantations en France)
    Ils tiennent à leur fric et se battront pour ne pas baisser le prix des transports. Pourtant, vu le niveau de pub qui nous agresse, l’argent rentre à flot.

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  4. La gestion des transports en commun est bien plus complexe qu’il pourrait y paraître. Sans être du tout spécialiste en la matière, je voudrais apporter quelques éléments.
    Il m’apparaît clair que le transport individuel coûte très cher ! mais qu’il fait vivre une partie non négligeable de la population et pas seulement dans le secteur de l’automobile.

    Le coût des transports en commun est important, certes, mais il a l’avantage de réaliser une économie substancielle en rapport prix/n. de citoyen/km.
    Des expériences sont en cours dans certaines villes où ces transports en commun sont gratuits ! et les municipalités qui les gèrent, n’ont pas plus de problèmes financiers que les autres.
    Maintenant, vouloir étendre au niveau national ces expériences locales probantes, risque de mettre en mouvement d’autres leviers et d’avoir une répercussion nettement plus importante sur la consommation pétrolière... surtout s’il est fait appel à d’autres types de combustibles, je pense à l’hydrogène par exemple. (des bus existent déjà).

    Poser la question dans ces termes, est clairement un choix de société. Peut-on assurer la gratuité des transports en communs, réduire d’autant la notte énergétique, sans mettre à mal les puissantes compagnies pétrolières aux bras si tentaculaires ?

    Mieux, ces compagnies ont-elles la possibilité de contrôler le marché des transports et des véhicules "verts" avant que s’essouffle la manne céleste des produits sur lesquels ils ont actuellement la main mise ?

    Là, nous posons peut être les vraies questions de la chèreté des services qui pourraient fort bien être moins onéreux... de beaucoup !

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